Prof Leech #2 : Ossatueur d'Alola

Ossatueur d'Alola, la forme insulaire d'Ossatueur issue de la 7ème génération. Face à l’important nombre de Pokémon Plantes de la Jungle Sombrefeuille, les Ossatueur ont du fuir en direction du Parc Volcanique. Devant s’adapter à ces menaces venus de la jungle, ils ont finis par abandonnés leur type Sol au profit du type Feu, mais aussi Spectre.

Tout comme sa version originale, il apparaît aujourd’hui comme étant le rejeton d’un Kangourex décédé. Les développeurs ont laissé de nombreux indices concernant le lien de parenté entre les deux. On peut par exemple retrouver Kangourex lors des appels SOS d’Ossatueur. Ils ont tous les deux des origines australiennes, Kangourou pour l’un, utilisation de boomerang pour l’autre. De nombreux articles et vidéos ont été fait sur le sujet, je ne vais donc pas m’étendre là dessus.

L’inspiration de Game Freak concernant le nouveau design de notre petit nécromancien provient sûrement de la tribu des Chimbu. Cette tribu insulaire vit encore de nos jours en Papouasie, dans la nouvelle Guinée. Les membres de cette tribu ont pris pour habitude de se maquiller en squelette, et d’exécuter une danse macabre semblable à des zombies (oui c’est bien les squelettes du clip « Around the World » de Daft Punk, faut bien arrondir les fins de mois). Ils résident d’ailleurs dans les hauteurs de l’île, tout comme Ossatueur.

Le but de cette danse était à une ancienne époque d’inspirer la crainte, et d’effrayer les tribus voisines. Les Chimbu ont ainsi conservé cette tradition, et elle est aujourd'hui utilisée pour accueillir les visiteurs. Ceci rappelle étrangement la triste réputation d’ossatueur d'alola. La danse-rituel sert d'épreuve pour les jeunes dresseurs d'Alola, accueillant les plus déterminés à finaliser le tour des îles. Ces mouvements de danses font d'ailleurs passer les Ossatueurs pour des sorciers aux yeux des habitants d’Alola. Game Freak est resté dans les arts de la danse et du cirque avec le bâton de feu qu’ils utilisent en combat. Ce genre de performance a souvent lieu sur les plages (coucou Alola) et une des techniques les plus avancées, le « Burnoff », permet de créer des boules de feu avec un excédant d’essence. On retrouve cette technique chez lui également dans le Pokédex : "Quand il frappe avec son os, des flammes maudites enveloppent sa cible. Rien ne peut éteindre ce feu éternel." Ces boules de feu funébres traquent sans relâche leur cible, jusqu'à l'amener dans l'au-delà.

On arrive sur la partie la plus sombre de l’histoire d’Ossatueur. Que ce soit la version originale ou celle d’Alola, les deux conservent les restes de leurs parents décédés. Sur ce coup, l’idée autour du character design de ce Pokémon, provient de l’île (encore une île ?) de Madagascar. On retrouve là-bas une ancienne tradition funéraire, nommée Famadihana, ou retournement des morts. Ce rituel consiste à déterrer les os des ancêtres, de les protéger soigneusement dans des linceuls blanc. La suite, vous la voyez venir, consiste à executer une danse avec les ossements en main, autour des sépultures. Une fois le rituel terminé, les os sont alors remis en terre, jusqu’au prochain événement important. La description du pokédex de Pokémon Lune nous indique d'ailleurs qu'Ossatueur "pleure la mort de ses alliés et leur bâtit des sépultures aux coins des chemins sous forme de monticules de terre caractéristiques."

Cependant, chez notre pauvre Ossatueur, le deuil n’a jamais vraiment été achevé, au point qu’il conserve les ossements de ces parents décédés. Une tristesse profonde rempli sa vie, se refusant à accepter la réalité de la mort, il garde les os, et cherche à entrer en communion avec les ossements. C’est après de nombreuses danses-rituels, cherchant à se rapprocher de ses parents, et donc de l’au-delà, qu’il a obtenu son type spectre.